Le recouvrement est souvent vu comme une activité que l’on pourrait réduire à des appels téléphoniques. La réalité est loin d’être aussi simple. La transformation des factures en cash implique une gestion structurée et des process en amont.
De même, on préjuge que le retard est du seul fait des clients. Or il arrive régulièrement que l’absence de process, de suivi des contestations ou réclamations et de contrôle interne viennent impacter la date de mise en paiement.
La facture est la matérialisation comptable d’un acte de prospection, de production et de livraison (le cycle de vente). Les étapes du cycle de vente sont, plus qu’on ne le pense, source d’erreurs. Il y a celles sur le prix, la qualité, la quantité, l’adresse de facturation, l’entité à facturer …. Nous avons aussi un paiement mal lettré, non réceptionné …
Le métier du recouvrement implique donc une connaissance des rouages internes pour répondre au mieux aux contestations soulevées ; un travail d’équipe avec le côté commerce et le côté comptable pour solutionner rapidement les motifs de retard de paiement qu’ils soient administratifs, commerciaux ou comptables.
Sa base de travail : la gestion comptable et administrative du client. Le gain de temps gestion passe par un fichier clients complet et des éléments comptables à jour.
Son objectif : trouver l’information, de la remontée, de l’analyser pour comprendre et trouver des solutions internes ou externes afin que les prochaines factures ne soient pas bloquées.
Sa force : respecter les impératifs financiers, considérer la stratégie, positionnement et la politique commerciale en maintenant une gestion administrative structurée, sorte de garde fou des process internes sans lesquels la diminution des délais de paiement serait compromise.
Le recouvrement est donc au carrefour entre vente et cash, raison pour laquelle il est défini comme le métier commercial le plus financier et le métier financier le plus commercial.