Une chaîne de blocs (en anglais : blockchain) est une base de données distribuée qui gère une liste d’enregistrements protégés contre la falsification ou la modification par les nœuds de stockage. Une blockchain est donc une chronologie décentralisée et sécurisée de toutes les transactions effectuées depuis le démarrage du système réparti [1].
Ce nouveau protocole d’échange participe au passage d’un modèle de confiance basé sur les entreprises ou institutions à un modèle basé sur un système et une communauté décentralisée. Ainsi les échanges sont désormais portés par la technologie blockchain et non plus par une entreprise ou une institution traditionnelle. Quels impacts pour les entreprises ?
L’ubérisation de l’échange : description du protocole blockchain.
Cette « chaîne de bloc » - impossible à falsifier, puisqu’il faudrait avoir accès à plus de la moitié des serveurs de manière simultanée, constitue ainsi la base de données des échanges d’une application décentralisée.
Concrètement, une multitude des serveurs connectés au réseau conservent une copie d’une partie ou de la totalité des échanges effectués, tandis qu’un programme informatique fonctionne en continu pour traiter le flux des échanges. Une fois validés, les échanges sont inscrits dans un registre, formant un nouveau bloc, rendant le précédant impossible à modifier. Ainsi, le réseau est assez puissant pour s’auto-administrer.
Transparence, sécurité, gratuité, c’est l’ubérisation ultime de l’idée de l’échange, entre humains et/ou entre machines.
Une vitesse d’adoption élevée.
Il s’agit d’un changement de paradigme complet.
La vitesse d’adoption de la blockchain réside dans le transfert de confiance des utilisateurs. En effet, plus il y aura d’utilisateurs, plus le système sera difficile (concrètement impossible) à falsifier. Comme tout protocole basé sur la décentralisation, il est d’autant plus fiable qu’il n’y a de participants.
Certaines plateformes ont déjà montré que les utilisateurs étaient prêts pour un tel changement : sur Airbnb, ou Uber, les utilisateurs font davantage confiance au réseau. Il y a vingt ans, peu se risquaient à monter dans le véhicule ou à entrer dans la maison d’un inconnu…
Ce nouveau protocole d’échange participe au passage d’un modèle de confiance basé sur les entreprises ou institutions à un modèle basé sur un système et une communauté décentralisée. Ainsi les échanges sont désormais portés par la technologie blockchain et non plus par une entreprise ou une institution traditionnelle.
Découvrez la suite de cet article sur le site du Village de la Justice : "La "blockchain" : une technologie en passe de bouleverser le monde du droit."
Arnaud Touati, Avocat à la Cour,
et Louis Larret-Chahine, Éleve Avocat,
Cabinet Alto Avocats.