Depuis une dizaine d’années, le bien-être au travail tend à s’imposer. Il devient une notion incontournable dans les grandes entreprises comme dans les start-up. L’idée a longtemps fait sourire certains. Pour d’autres, elle est le signe que la situation évolue et que la tolérance à la souffrance au travail finira par reculer… Dans tous les cas, cela vaut la peine de s’y intéresser, le bien-être des collaborateurs étant, en plus, bénéfique à l’entreprise.
Au-delà des notions d’absence de souffrance et de santé, le bien-être au travail est généralement considéré comme un ressenti de satisfaction générale et d’épanouissement. Dans ce cadre, ces sentiments sont directement liés à l’activité professionnelle englobant le lieu et les relations. De nombreux facteurs y participent et sont parfois difficilement identifiables, car la notion de bien-être est subjective. Pour cette raison, le bien-être au travail est aussi relativement fragile, pouvant facilement être impacté négativement (par exemple l’intégration d’un nouveau collaborateur, un changement de lieu, etc.)
Comment entretenir le bien-être des collaborateurs ?
Le bien-être au travail a été défini par L’Organisation mondiale de la Santé. Il s’agit d’"un état d’esprit caractérisé par une harmonie satisfaisante entre d’un côté les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur, et de l’autre les contraintes et les possibilités du milieu de travail". Ainsi, dans la start-up, faudrait-il laisser s’exprimer les aptitudes (générales et personnelles) autant que les qualifications (seulement professionnelles). Par exemple dans le cadre d’un projet, les acteurs peuvent se partager les tâches de manière moins formelle, se faisant accompagner lorsqu’ils sont intéressés, mais peu sûrs d’eux, ou rendus aptes par des activités non-professionnelles.
Pour ce qui est des besoins et des aspirations du travailleur, sans doute le bien-être des collaborateurs passe-t-il par la possibilité d’une communication formelle et informelle et la régularité des entretiens professionnels. Mais de manière générale, le socle de la qualité de vie au travail est surtout constitué d’un environnement sûr et sain, déjà favorable à l’épanouissement. Selon l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) cet environnement positif est soutenu et protégé par la TPE Attitude : Transparence, Proximité et Enthousiasme.
En quoi ce bien-être profite-t-il à la start-up ?
Le bien-être des collaborateurs réduit les risques psychosociaux. Pour la start-up, la conséquence se mesure en moins d’arrêts maladie à gérer et peu ou pas de turn-over. De ce simple fait, les temps d’apprentissages, de prises de poste et de formations sont amortis, pour un gain en développement de compétences spécifiques. Cette stabilité génère d’elle-même l’apparition d’une véritable culture d’entreprise. Un sentiment d’appartenance en découle, en synergie avec une meilleure communication interne et une meilleure représentation de la start-up. Le travail collaboratif s’y développe plus facilement.
Enfin, une start-up qui assure le bien-être de ses collaborateurs favorise à la fois son développement et l’innovation tout en supportant moins de dépenses en coaching et accompagnement des changements. En effet, une équipe satisfaite et épanouie s’engage plus et mieux dans les projets. Elle gère mieux les difficultés rencontrées grâce à son aptitude à la communication et à la solidarité née de la culture d’entreprise. La start-up a décidément tout à gagner en créant les meilleures conditions de travail possible.