Le CMAP au cœur de la médiation et de l’arbitrage.

Sophie Henry est la déléguée générale du Centre de médiation et d’arbitrage de Paris (CMAP), leader français de la gestion et de la résolution des conflits commerciaux.
Elle aborde ces deux modes alternatifs à la procédure judiciaire, à travers les trois axes majeurs de l’action du CMAP : la sensibilisation, la formation et la gestion des procédures.

Affiches Parisiennes : Le CMAP a-t-il un rôle dans la mise en œuvre de la médiation et de l’arbitrage ?

Sophie Henry : Au-delà de l’information et de la sensibilisation, le CMAP propose aux entreprises d’organiser la procédure de médiation et d’arbitrage. Ce service passe bien sûr par le choix du médiateur et de l’arbitre et par l’intervention de trois juristes dédiés à temps plein pour accompagner la gestion des procédures de médiation et d’arbitrage.

Depuis une dizaine d’années, nous travaillons davantage au développement de l’arbitrage. Notre volonté est de développer l’arbitrage au niveau national et européen, notamment à travers la sensibilisation de toutes les entreprises à cette voie de résolution qui n’est pas réservé euniquement aux grands groupes internationaux et aux ETI.

A.-P. : Aujourd’hui, les entreprises ont-elles peur de se lancer dans une solution de règlement des différends qui peut apparaître comme une justice privée peu sûre ? L’affaire Tapie n’a-t-elle pas constitué un exemple désastreux pour l’arbitrage et la médiation ?

S. H. : L’arbitrage Tapie n’a rien changé aux pratiques des multinationales. L’arbitrage fait partie des règlements naturels des conflits internationaux. En revanche, il n’a pas facilité notre travail de sensibilisation et n’a pas constitué une très bonne publicité auprès des entreprises françaises qui ne connaissent pas encore bien l’arbitrage ou qui y voient une justice opaque.

Notre travail, qui est également celui de la Fédération des centres d’arbitrage dont le CMAP est membre fondateur, consiste à expliquer à ces entreprises que l’arbitrage est un outil qu’elles peuvent utiliser dans un cadre institutionnel, comme le CMAP, qui s’assure du profil de l’arbitre, du déroulement de la procédure, notamment le respect des délais, et de l’encadrement des honoraires pour que les parties ne s’aventurent pas dans des procédures sans connaître les coûts exacts de ce mode de règlement des différends. Le CMAP dispose d’une commission d’arbitrage très vigilante sur toutes ces questions de procédure.

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Rédaction du site des Experts de l’entreprise.