Les transitions numérique et digitale des experts-comptables.

Dans le cadre du congrès annuel de L’Institut français des experts-comptables (Ifec) et des commissaires aux comptes (les 5 et 6 juillet 2018, à La Grande-Motte), les Affiches parisiennes ont interviewé Denis Barbarossa, président de l’Ifec. Il évoque ici les pistes d’évolution pour une profession qui sait se remettre en question.

Les Affiches parisiennes : Que représente l’Ifec aujourd’hui ?

Denis Barbarossa : En France, la profession regroupe 20.000 experts-comptables et 13.000 commissaires aux comptes, dont 12.000 sont aussi experts-comptables, pour un corps professionnel estimé dans son ensemble à
21.000 personnes.
Avec plus de 4.000 adhérents, l’Institut français des experts-comptables et des commissaires aux comptes est le syndicat majoritaire de la profession comptable. Nous avons aussi cette capacité à regrouper tous les modes d’exercice, de l’associatif à l’individuel, des structures de taille moyenne en termes d’associés, aux plus grands cabinets, puisque le Top 10 français est adhérent de l’Ifec. Cela permet de cerner, d’évaluer et de partager les attentes de chacun, d’échanger les bonnes pratiques et les innovations mises en place dans les plus petites structures comme dans les plus grandes.

La transition numérique est-elle acquise ?

On l’espère, mais je sors de deux ans de tour de France en région – DOM compris – pour aller à la rencontre de mes consœurs et confrères. Et cette transition numérique n’est pas toujours intégrée.
Pourtant, l’automatisation de certaines tâches libère du temps pour accompagner les clients et faire davantage de conseil. La transition digitale permet d’améliorer sensiblement la relation client et la gestion des prospects et de l’e-réputation.
Mais la transition numérique doit s’organiser.
Certains cabinets ne sont pas forcément bien équipés ou ne savent pas comment le faire. La mission de notre syndicat est d’accompagner les consœurs et les confrères sur ces sujets, de les aider à faire un état des lieux de leurs structures et des ambitions de leurs collaborateurs. Il est vital d’aller vers un cabinet digital pour permettre de focaliser les collaborateurs sur les tâches à valeur ajoutée. Les clients le comprennent, d’ailleurs. Ils attendent et perçoivent le conseil que nous leur apportons et apprécient la présence de nos collaborateurs à leurs côtés

Pourquoi la Blockchain, thème d’un des ateliers du congrès, doit-elle intéresser les commissaires aux comptes ?

C’est un sujet majeur au sein de l’économie. Le boom phénoménal du bitcoin, sous-tendu par le concept de Lla Blockchain, en est le symbole. De nombreuses réflexions sont conduites sur ce sujet et notamment dans le secteur juridique… à l’image des smart contracts – contrats intelligents – gérés par la Blockchain qui permet de certifier les différents acteurs, intervenants et parties prenantes de ces contrats. Dès lors que l’on pense au juridique, on pense évidemment au commissariat aux comptes.
Et si, à l’avenir, les prestations juridiques et légales se contractent via une chaîne, il est évident que cela aura un impact pour la profession. En tant que syndicat et institut, nous nous devons d’y réfléchir. D’où cet atelier sur la Blockchain proposé lors du congrès, et décliné aux missions du commissaire aux comptes à court et moyen termes.
Notre second atelier dédié à la profession, organisé sur les systèmes d’information, est aussi directement relié à cet item. Il s’agit d’auditer les systèmes d’information de nos clients en prenant en compte l’ensemble de l’écosystème du client, pour comprendre les flux et mieux contrôler le flux définitif qui permet d’établir les comptes.

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Nous vous proposons de retrouver l’article complet sur le site de notre partenaire Les Affiches parisiennes.

(Photo : Denis Barbarossa ©Aurélie Coudière/ Ifec)

Rédaction du site des Experts de l’entreprise.