Les certifications : un outil incontournable pour certains métiers à risque.

En France, détenir des certifications spécifiques est nécessaire dans de très nombreux domaines d’activités. Le plus souvent, elles permettent d’attester qu’une personne ou une entreprise possède les qualifications requises. Mais dans certains métiers à risques comme la dépollution ou le nucléaire, elles sont surtout le gage d’un travail effectué dans le respect des bonnes pratiques et des normes de sécurité en vigueur. Autant dire qu’elles sont alors indispensables !

Parce qu’elle garantit une reconnaissance officielle des compétences et des connaissances, la certification professionnelle représente un gage de sérieux pour quiconque souhaite faire appel à une personne ou une entreprise. Avec 5100 certifications inscrites au répertoire national des certifications personnelles (RNCP) et 2400 autres recensées au Répertoire spécifique (RS), tous les secteurs d’activité sont représentés. Mais dans certains métiers, notamment ceux qui comportent des risques pour leurs employés ou pour l’environnement, les certifications sont aussi et surtout l’assurance, qu’outre un travail bien fait, celui-ci est effectué dans le strict respect des règles de sécurité.

Des certifications pour prendre de la hauteur

C’est le cas, par exemple, des entreprises de travail en hauteur comme Altius. Que ce soit sur un site industriel ou un ouvrage d’art, en pleine ville ou dans une salle de spectacle pour des événements nécessitant une infrastructure en hauteur, ou encore en milieu naturel, les employés de cette entreprise interviennent sur des lieux où l’accès est difficile et nécessite des compétences très particulières. « Travailler en hauteur, et/ou en espace confiné, exige des expertises spécifiques. Petit à petit, nous avons développé de la formation, des audits sécurité sur site, de l’installation et ancrage de passerelles en hauteur… On vient de la montagne, on a gardé cette expertise, en intégrant des processus industriels très précis », détaille François Bouvier, directeur général d’Altius.

La dangerosité du travail en hauteur oblige à appliquer des normes draconiennes que la société Altius maîtrise parfaitement. Elle peut se prévaloir de nombreuses certifications : MASE garantissant un système de management Sécurité, Santé et Environnement rigoureux ; certifications Petzl Technical et Beal Expert, deux sociétés leaders mondial du travail en hauteur, gage d’un service de qualité. Altius dispose également du label Qualibat 1452, lequel valorise les compétences techniques et professionnelles de l’entreprise, et atteste du respect des normes de construction en vigueur ; certification délivrée par CARSAT Rhône-Alpes, un organisme dont l’objectif principal est d’améliorer la prévention des risques d’accidents du travail et des maladies professionnelles. Enfin, l’entreprise dispose de six certifications Qualibat Métiers pour les ravalements en maçonnerie, les couvertures en plaques nervurées ou ondulées, les bardages simples, la métallerie, les peintures et ravalements, et les peintures industrielles.

Des certifications pour un monde moins pollué

Autre domaine sensible qui nécessite une expertise et où la perfection est la norme, la dépollution. Un sujet que connaît bien DI Environnement puisque cette entreprise familale drômoise a été l’une des toutes premières sociétés à effectuer des chantiers de désamiantage alors que l’activité était encore inconnue en France. DI Environnement a peu à peu étendu son domaine de compétence et intervient aujourd’hui sur des opérations de déplombage, de traitement de surface, de déconstruction de bâtiments ou encore de dépollution de sites pollués à la suite d’accidents en raison de l’activité humaine. Des interventions à haut risque, tant pour le personnel que pour l’environnement, notamment lorsqu’il y a des produits cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) sur le chantier.

C’est pourquoi DI Environnement a mis en place un service Qualité, Sécurité et Environnement (QSE) afin d’assurer une maîtrise constante des risques, absolument indispensable à ses interventions. Grâce au travail des dix personnes de son service QSE, l’entreprise peut se targuer d’avoir obtenu de nombreuses certifications, mais aussi et surtout de les conserver. Par exemple, rien que pour l’amiante, il existe trois organismes certificateurs qui, chacun, évalue le travail de désamiantage. « Toutes les procédures mises en place sont soumises à des règles draconiennes issues de trois organismes possibles de certification, explique Michel Galzin, directeur Qualité chez DI Environnement : « Chaque entreprise passe entre les mains d’une commission d’experts qui attribue ou non la certification souhaitée. Les contrôles et réévaluations sont constants afin de garder sa certification et de pouvoir ainsi travailler. Il faut notamment faire état de la mise en place technique des obligations réglementaires, prouver que le matériel nécessaire est à disposition et bien utilisé par des équipes vraiment formées aux problématiques du désamiantage. La surveillance des entrées et sorties du personnel sur les sites, les valeurs limites d’exposition professionnelle mesurées directement sur les opérateurs sont autant de critères à respecter ». Outre ses compétences dans le domaine du désamiantage, la société est aussi détentrice des certifications Qualianor Radioprotection, MASE, laquelle garantit la sécurité de ses travailleurs, ACQPA pour le traitement des surfaces métalliques. Enfin, elle dispose des certifications ISO 9001, démontrant l’aptitude à fournir régulièrement un service conforme aux exigences de ses clients et aux exigences légales et réglementaires applicables, et ISO 14001, qui établit les exigences associées à des lignes directrices de mise en œuvre de la norme dans le cadre de systèmes environnementaux.

Des certifications pour un nucléaire plus sûr

S’il est bien un domaine où toutes les mesures de précaution doivent être prises afin de se prémunir d’un accident aux conséquences dramatiques, c’est bien le nucléaire. Pour s’assurer que ses prestataires sont en capacité de fournir des biens ou des services avec le niveau de sûreté et de qualité requis, EDF a mis en place des systèmes de certification pour les entreprises qui doivent intervenir au sein de ses Centres nucléaires de production électriques (CNPE), c’est-à-dire ses centrales nucléaires. Une certification qui doit être réalisée par un organisme accrédité par le COFRAC, tel que le Comité français de certification des Entreprises pour la Formation et le suivi du personnel travaillant sous Rayonnements Ionisants, communément appelé CEFRI.

C’est d’ailleurs cet organisme qui a délivré sa certification à Iota Industrie, filiale française de Iota Group. Cette entreprise intervient à toutes les étapes de la vie des centrales nucléaires, de la construction et la maintenance des installations jusqu’à leur démantèlement, en passant par l’extraction et le traitement de l’uranium et des autres déchets. Une activité pour laquelle Iota Industrie a, bien entendu, obtenu la certification CEFRI E obligatoire pour ce type d’interventions, mais elle détient également la certification UTO, délivrée par l’Unité technique opérationnelle d’EDF, qui permet à un fournisseur d’intervenir sur ses sites de production. Par ailleurs, Iota Industrie a obtenu la certification OHSAS 18001 qui indique qu’elle a mis en place un management de la santé et de la sécurité au travail permettant de mieux gérer les risques professionnels et donc de réduire le nombre d’accidents du travail. Enfin, tout comme DI Environnement, elle est certifiée ISO 9001 et ISO 14001.