En cas de fraude en entreprise, faites appel aux experts.

Alors que 48 % des entreprises françaises étaient concernées par les fraudes en 2011, elles sont désormais 68 % selon la dernière enquête de PWC [1]. Parmi les cas les plus fréquents, on trouve le détournement d’actifs et, avec la hausse la plus impressionnante, la cybercriminalité. Au troisième rang, on trouve la fraude aux achats, et juste derrière la fraude comptable classique qui, si elle n’a pas disparu, ne représente plus que 13 % des cas. En ce moment précis, quelqu’un, dans ou en dehors de votre entreprise, cherche peut-être les moyens de faire de l’argent à vos dépens de manière illicite. Comment évoluent les fraudes ?
Quelles en sont les diverses conséquences ? Comment réagir dès que vous pressentez un problème ? Qui sont ces experts de l’investigation qui vous permettent de limiter l’impact d’une fraude et de remonter jusqu’aux responsables ?

Détournement d’actifs, irrégularités comptables et financières, abus de biens, blanchiment d’argent et corruption, alimentation de marchés parallèles, falsification d’états financiers, collusions…la fraude croît et évolue. On voit ainsi émerger de nouvelles modalités de la fraude aux achats portant sur les revues qualité, la sélection du fournisseur, ou encore les contrats de maintenance. Les opérations dites « astucieuse » se développent avec des falsifications d’identité portant sur le président de l’entreprise ou bien sûr des fournisseurs. La fraude vient d’ailleurs autant de l’intérieur que de l’extérieur de l’entreprise. De manière significative, dans 15% des cas, les entreprises ne savent pas si le fraudeur est externe ou interne, ce qui s’explique notamment par l’utilisation des réseaux internet. Il semble à cet égard que les entreprises françaises soient particulièrement fragiles en matière de cybersécurité, d’une part en raison d’un défaut d’implication des cadres dirigeants, qui relèguent ces questions aux informaticiens, mais aussi parce que les restrictions budgétaires réduisent les moyens accordés aux contrôles internes.

Pourtant, la sous-estimation a un coût car une fraude peut avoir d’énormes conséquences. Celles-ci sont bien sûr financières, tant directement par le produit de la fraude, qu’indirectement, par le manque à gagner, les sanctions financières infligées par les autorités ou encore la perte d’activité en cas de vol de propriété intellectuelle. Les retombées prennent aussi d’autres aspects, comme une détérioration de l’image, une perte de confiance des actionnaires ou une démoralisation des employés.

Bien qu’il serait préférable d’être suffisamment vigilant pour ne pas être victime de fraude, les probabilités sont que toute entreprise va connaître une ou des tentatives réussies, car les fraudeurs investissent du temps et attaquent de manière successive jusqu’à trouver la faille. Il est par conséquent indispensable d’agir dès qu’un soupçon d’irrégularités comptables ou financières se fait jour, et il est alors fortement conseillé de demander de l’aide.

Que peuvent pour vous les sociétés spécialisées dans les fraudes ?

Tout d’abord, plus vous agirez tôt, plus vous limiterez le préjudice. Parce qu’elles identifient rapidement la source du problème, les sociétés spécialisées permettent d’arrêter l’hémorragie, qu’il s’agisse d’argent ou de données, et d’en récupérer un maximum. Pour cela, elles doivent démontrer des expertises variées, tant en comptabilité qu’en surveillance ou en informatique. Deux enjeux majeurs sont en effet : de mener des investigations discrètes, pour ne pas ternir la réputation de l’entreprise, ni mettre en péril le résultat de l’enquête ; et de respecter les exigences légales pour ne pas compromettre la recevabilité des preuves recueillies. La qualité du travail de ces sociétés se reconnaît donc d’une part à leur capacité à identifier rapidement, dans l’immense quantité de données qu’une entreprise produit, les comportements « anormaux », de façon à effectuer des recherches rapides et précises. Elle tient d’autre part à ce qu’elles savent récupérer les données, même effacées ou corrompues, et leur donner une valeur de preuve. Une qualité supplémentaire porte sur le maintien dans la boucle de l’information des dirigeants et des conseils de l’entreprise, en passant par exemple par des plates-formes sécurisées où sont stockées les données collectées et où un point actualisé fait état de l’avancement des démarches.

Une fois la fuite stoppée, ces experts de la fraude vous aident également à évaluer les incidences financières, autant directes et indirectes que passées et à venir, et à reconstituer les schémas des opérations frauduleuses pour identifier toutes les responsabilités. Ils vont ainsi documenter l’ensemble des preuves, sous tous les formats, et rédiger un rapport détaillé susceptible d’être produit devant toute instance juridique, extra-juridique ou autorité de régulation. Ils vous permettent ainsi de définir la stratégie optimale en matière financière et procédurale, et vous assistent lorsque ces procédures sont lancées, que vous en soyez ou non l’instigateur. Quelle que soit votre situation, vous bénéficiez d’un témoignage reconnu pour sa rigueur, ainsi que des moyens pour remettre en question le chiffrage de la partie adverse.

Enfin, ces spécialistes vont vous aider à éviter la survenue d’une nouvelle fraude. Ils recourent notamment à une analyse du contrôle interne ainsi qu’à la mise en place de nouvelles procédures. Un levier majeur et souvent sous-estimé est la culture d’entreprise, comme en atteste l’importance croissante des lanceurs d’alerte dans la détection des fraudes [2], et il importe de connaître les moyens pour soutenir de telles
initiatives.

Jordan Belgrave.

Article initialement publié dans le Journal du Management Juridique n°55.

Rédaction du site des Experts de l’entreprise.


Notes